Présentation

Présentation 2017-11-23T16:40:11+00:00

L’importance acquise par l’évaluation dans les différents secteurs, pour accompagner les stratégies et les réformes, embrasse également le secteur de la recherche scientifique. Cette évaluation est devenue un des enjeux majeurs pour promouvoir la recherche scientifique et développer un pays afin d’accéder à la société de savoir.

L’Instance Nationale d’Evaluation (INE) auprès du Conseil Supérieur de l’Education de Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS), en s’inscrivant dans le cadre de la Vision Stratégique 2015-2030 pour la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique au Maroc, organise les 6 et 7 décembre 2017 un colloque international sur : L’évaluation de la recherche scientifique : enjeux, méthodes et instruments.

Les pays en développement, comme le Maroc, sont appelés à élaborer des stratégies pour rehausser la productivité de la recherche, l’orienter vers les besoins du développement socio-économique et faire face aux défis d’atténuer l’écart entre une production scientifique nationale en émergence et une autre foisonnante des pays développés. Dans ce contexte, l’évaluation de la recherche contribue incontestablement à sa performance et à sa valorisation afin de s’inscrire dans une dynamique de régénération des savoirs et des connaissances par la recherche dans les domaines des sciences exactes et des sciences humaines et sociales.

Une revue des expériences internationales montre que des pays ont développé des dispositifs d’évaluation de la recherche et ont élaboré des instruments quantitatifs et qualitatifs pour mesurer et apprécier la production scientifique et technique. Certains pays ont également mis en place des agences ou des conseils indépendants ayant pour mission essentielle l’évaluation de la recherche. L’évaluation par les pairs (peer review) et l’évaluation bibliométrique (informed review) adoptées séparément ou conjuguées, sont les principales approches de l’évaluation de la recherche.

Dans la perspective de  consolider ses dispositifs et ses instruments d’évaluation, en se référant aux expériences et aux pratiques internationales, l’INE, auprès du CSEFRS, vise, à travers l’organisation de ce colloque, à engager un débat et à aborder une analyse comparative sur les enjeux de l’évaluation de la recherche scientifique dans des pays en développement, tout en interrogeant les modes et les instruments d’évaluation et leur pertinence pour les systèmes de recherche scientifique de ces pays.

Les contributions du colloque s’inscrivent dans les axes suivants :

La comparabilité internationale et la mesure de l’évaluation de la recherche scientifique ?

Les systèmes de recherche scientifique sont de plus en plus exposés à la comparaison internationale quant à leur mode de gouvernance, de financement ainsi que de production. Quelles leçons pourrait-on tirer de la comparaison comme mode d’évaluation quantitative et qualitative pour développer les performances du système de recherche scientifique dans les pays émergents aux niveaux de la politique publique et la gouvernance, du financement, de l’appui de la communauté scientifique, de la contribution de l’environnement socio-économique et de l’internationalisation ?

L’objectif de cet axe consiste également à analyser la pertinence des différents classements des universités (world-class, national-class), leurs objectifs et leurs méthodologies, comme mode de comparabilité. Leur appropriation et leur adoption, en tant que mode d’évaluation, a-t-il eu une contribution pour améliorer le système de recherche dans les contextes des pays en développement ?

Méthodes d’évaluation dans les expériences nationales et internationales de l’évaluation de la recherche scientifique

Plusieurs exercices d’évaluation ont été conduits au Maroc : l’évaluation de la recherche en Sciences et Technologies en 2003, l’évaluation de la recherche en Sciences Humaines et Sociales en 2009, les évaluations du Programme d’Urgence en 2010 et 2011, des évaluations internes d’universités, des auto-évaluations régulières des structures de recherche, l’évaluation de la stratégie Maroc Innovation en 2011. A ces évaluations, on pourrait ajouter, les deux exercices de diagnostic et des perspectives de la recherche scientifique, réalisés par l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques en 2009 et 2012, l’évaluation par le projet de jumelage Maroc-UE en 2013, etc. Ainsi, cet axe visera principalement à (i) s’enquérir des expériences d’évaluation nationales à travers le monde, (ii) capitaliser sur ces expériences nationales précitées, et (ii) entrevoir, à la lumière des expériences nationales au niveau international, les dispositifs et les outils pour réussir des évaluations nationales et garantir leur régularité.

La collaboration scientifique et son évaluation ?

Quelles sont les approches d’évaluation de la collaboration scientifique, considérée comme un levier de la productivité ? Comment apprécier son effet sur la qualité (impact) de la production scientifique ? L’accent sera spécifiquement mis sur les approches d’évaluation de la coopération afin d’identifier les déterminants de la collaboration scientifique inter-institutions et inter-pays, les facteurs favorisant cette collaboration ainsi que les obstacles qui la freinent. Il sera de même l’occasion dans cet axe d’interroger les modes d’évaluation des politiques nationales, afin d’examiner si celles-ci font de cette collaboration et de la mobilité des chercheurs une priorité.

Quel est l’enjeu de la mesure de la production scientifique : l’évaluation par l’impact social

Il s’agit, dans cet axe, d’examiner et d’interroger les dispositifs d’évaluation mis en place à l’échelle internationale pour évaluer la production et l’impact de la recherche. En général, l’évaluation régulière par la bibliométrie constitue un instrument de mesure de la performance de la recherche d’un pays ou d’une institution. La science de la mesure de la science (scientométrie), devient de plus une approche d’évaluation et d’impulsion de la recherche. On pourrait s’interroger sur sa portée et sur son applicabilité à la production scientifique des Sciences Humaines et Sociales ainsi que l’impact réel de la production scientifique, notamment l’impact social.

Dispositifs d’évaluation du cycle doctoral

Les organisations internationales, telles que l’OCDE, l’UNESCO et la Commission Européenne, évaluent les politiques des études doctorales en raison de leur importance dans la régénération du capital humain pour la société de savoir.

En effet, les études doctorales représentent la pépinière et un levier pour la production des chercheurs et de la recherche. A ce titre, quinze ans après l’instauration au Maroc du cycle doctoral dans le cadre de l’architecture LMD[1], l’INE a réalisé une évaluation de ce cycle, de son efficacité, de ses organes de gestion, les Centres d’Etudes Doctorales (CEDocs), à la lumière des différents modèles d’organisation et des comparaisons internationales. Il s’agit essentiellement de discuter les résultats de cette évaluation et de débattre des instruments et des méthodes appropriés à l’évaluation du cycle doctoral.

[1] LMD : Licence, Master et Doctorat, selon le processus de Bologne.

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